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Depuis quelques années, la Ville de Namur, avec l’aide de la Région wallonne, procède à la rénovation de sa citadelle et de ses célèbres murailles. Pour ce chantier, ce ne sont pas moins de 4.000m2 de murailles (sur les 50.000m2 au total) qui ont été restaurés à l’identique par la société andennaise Artes TWT. Le chantier aura duré un peu plus d’un an.  Pour la petite histoire, cette muraille existe depuis le 16/17ème siècle et son rôle était de ralentir l’avancée ennemie venant des hauteurs du site. Le montant du chantier s’élève à 2,3 millions d’euros.

 

Une grue-tour de 70 mètres de haut

Avant de commencer le chantier, l’équipe de chez Artes TWT a dû installer une grue-tour de 70m de hauteur dotée d’une flèche de 65 mètres sur la partie la plus haute du fossé. Vu la particularité des lieux et l’instabilité du sol, ils ont dû concevoir une dalle de béton de 8 mètres sur 8 et de 1m20 de haut pour pouvoir poser la grue. Vu les difficultés d’accès au site, celle-ci était indispensable au bon déroulement du chantier pour évacuer ce qui était démoli et pour amener les matériaux. L’installation de cette grue fut le premier grand défi de ce chantier.

 

Une restauration à l’identique

Les murailles de la Citadelle étant classées au patrimoine, la restauration a dû se faire à l’identique. L’objectif était donc de conserver un maximum de pierres anciennes. Une partie des pierres (2.900m2) ont été démontées. Les 1.000m2 de pierres restantes n’ont pas dû être démontées. Elles ont été déjointoyées, sablées et rejointoyées.  Concernant les pierres démontées, plusieurs techniques ont été utilisées :

  • si la pierre est fendue, on utilise la technique du brochage qui consiste à rassembler les deux éléments de la pierre à l’aide d’une tige en inox et de la colle
  • si un morceau de la pierre est cassé localement, on utilise la technique de la greffe qui consiste à venir greffer un morceau d’une autre pierre
  • enfin, si la pierre est complètement cassée, il faut la remplacer par une nouvelle, à noter que ces nouvelle pierres provenaient d’une collaboration avec la carrière de Gore à Andenne.

Plusieurs types de pierre ont été restaurées de cette façon : les moellons classiques, les pierres de taille massive, les bandeaux, les anglées, les marches d’escalier, les meurtrières…

Le chantier aura duré un peu plus d’un an pour se clôturer juste avant la crise du coronavirus en février.

Plus d’infos et source de l’article : magazine Construction de la Confédération de la Construction – juin 2020 

Source de l’image ©Citadelle de Namur (www.citadelle.namur.be

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